mercredi 18 décembre 2013

L'appel du coucou



Commencons par le point de polémique tout de suite. L'auteur, Robert Galbraith, est en fait, un pseudo "anonyme" de J.K. Rowling. Et personnellement, je trouve que c'est une bonne idée. En effet, on est trés loin d'Harry Potter et on oublie totalement l'auteur et je trouve que ca serait dommage de faire l'amalgame et de passer à côté.

Dans l'ensemble, on retrouve des personnages aux antipodes les uns des autres (blancs/noirs, riches/pauvres).

Quant aux personnages, on fait donc la connaissance de Cormoran Strike, ancien militaire devenu détective privé. Un peu lourdeau, pas mal paumé, il se retrouve seul, sans logement et son agence bat de l'aile.
Débarque alors, suite à un malentendu, une secrétaire intérimaire, Robin. A l'opposé de Strike, elle est vive, pétillante, fraîchement fiancée et d'une efficacité surmotivée.
Ils sont tous les deux attachants, chacun à leur manière : Robin, avec sa motivation, son entrain et sa gentillesse et Strike, avec sa pudeur et les cicatrices du passé.

J'en viens ensuite à l'histoire. Il s'agit donc d'un roman policier. Mais, et j'ai bien aimé ce style d'ouverture, l'histoire ne commence pas avec la mise en place de l'environnement et des personnages mais juste aprés le décès de la victime. Le suicide a été prononcé mais le frère de cette dernière n'y croit pas. Il engage Strike afin que celui-ci démontre qu'il y a eu meurtre et démasque le coupable.

Comme je l'ai dit, tout dans l'histoire est fait d'opposition : une fille noire et pauvre est adoptée par une famille blanche et riche, elle vient en aide à une jeune noire et pauvre qu'elle a connu dans un centre pour troubles mentaux. Strike est pauvre et seul tandis que son père (une rockstar connue) est riche et que Robin est fiancée.

Le tout est écrit dans un style fluide, vivant et avec talent.
De plus, je souhaiterais partager avec vous un passage qui m'a beaucoup plu car je le trouve criant de vérité (surtout à cette période avec le décés de Paul Walker qui a fait couler tant d'encre) : 
"Non, ce n'est pas une jeune femme en chair et en os que nous pleurons, car, pour la plupart d'entre nous, elle n'était pas plus réelle que le monde des grandes cocottes d'autrefois. Ce que nous pleurons est une image qui brillait en première page des magazines, une image qui faisait vendre des vêtements, des sacs et des parfums, et surtout une idée de la célébrité dont la fin de l'histoire a montré qu'elle était fugitive et creuse comme une bulle de savon. Ce qui nous manque, soyons honnêtes, ce sont les frasques extravagantes d'une petite bambocheuse à taille de guêpe, dont l'existence de pacotille -faite de drogues, de débauche, de paillettes et de fiancés intermittents et peu recommandables - ne peut plus nous distraire de nos soucis quotidiens."

Je suis tellement d'accord avec ca. Ce ne sont pas les célébrités que nous pleurons lorsqu'elles disparaissent car nous ne les "connaissons" pas au sens propre du terme mais l'image qu'elles représentent. Comme par exemple, avec Paul Walker. Combien lui ont rendu hommage ? Et combien ont rendu hommage à son ami décédé en même temps que lui ? Mais lui n'était pas célèbre donc bien moins "pleuré".

Pour finir, il semblerait que ca soit le premier tome d'une série mettant en scène Strike et je dois avouer que j'ai hâte de lire une autre de ses enquêtes.
En bref, vous l'aurez compris, c'est un livre que j'ai beaucoup apprécié et ce, sans rapport avec son auteur.

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